Et si l’été était le bon moment pour repenser votre écosystème professionnel : identifier les bonnes ressources et changer votre état d’esprit ?
Tout au long de l’été, CapTalents vous propose 6 épisodes sur Linkedin mêlant réflexions concrètes, lectures et podcasts pour prendre de la hauteur.
Après Georges LEWI et Arnaud Marion, place ici à Pauline Laigneau, entrepreneure et fondatrice de l’un des podcasts business les plus écoutés en France. À travers ses échanges avec dirigeants, artistes, philosophes ou sportifs, elle explore les ressorts de la réussite, les choix difficiles et convictions qui façonnent un parcours.
🎙️ Aujourd’hui, le micro se retourne : c’est Pauline qui répond à nos questions sur l’importance décisive de l’entourage.
CapTalents : À travers votre podcast, qu’avez-vous appris sur l’art de bien s’entourer ?
Pauline Laigneau : Depuis 7 ans, j’ai rencontré des personnalités incroyables : entrepreneurs, artistes, chercheurs… Et tous parlent de leur entourage comme d’un levier essentiel. Pas forcément un “réseau” au sens classique, mais des personnes qui les ont aidés, challengés, poussés dans leurs retranchements, ou parfois simplement écoutés aux bons moments.
CapTalents : Un témoignage vous a-t-il marquée en particulier ?
Pauline Laigneau : Celui de Bertrand Piccard. Lorsqu’il a préparé son tour du monde en ballon solaire, il disait que la composition de son équipe comptait plus que la technologie. Il voulait des profils capables de garder leur calme, d’échanger, de se faire confiance. Cela m’a fait réfléchir : on peut avoir le meilleur projet du monde, si l’équipe est bancale, on n’ira pas loin.
CapTalents : Et vous, comment avez-vous appris à bien vous entourer ?
Pauline Laigneau : En me trompant, comme beaucoup d’entrepreneurs ! J’ai d’abord voulu tout faire moi-même. Travailler avec mon mari m’a appris la complémentarité. Puis, j’ai compris qu’il fallait oser recruter des personnes meilleures que soi, leur faire confiance et accepter qu’elles fassent différemment. Je crois aussi qu’il faut savoir s’entourer de personnes qui osent dire les choses. Ce n’est pas toujours agréable à entendre, mais c’est précieux. Aujourd’hui, je cherche à m’entourer de gens qui partagent mes valeurs : l’exigence, la curiosité et l’honnêteté.
CapTalents : Quel est, selon vous, le principal défi des dirigeants sur ce sujet ?
Pauline Laigneau : C’est une question de posture. Bien s’entourer, c’est accepter qu’on ne détient pas toutes les réponses, et qu’on a tout à gagner à écouter, à déléguer, à s’ouvrir. Cela demande de l’humilité, mais aussi du courage : celui de faire confiance, de laisser de l’autonomie, d’accueillir des idées différentes (et parfois meilleures) que les siennes.C’est aussi accepter qu’on ne plaira pas à tout le monde. À vouloir éviter les conflits ou chercher le consensus permanent, on finit parfois par perdre en clarté. Or poser un cadre, affirmer une vision, dire non quand c’est nécessaire… c’est aussi une façon de protéger son équipe.
Je crois que bien s’entourer, plus qu’une méthode ou un réseau, c’est vraiment un état d’esprit.
CapTalents : Enfin, cette thémathique vous inspire-t-elle d’autres réfléxions ?
Pauline Laigneau : Beaucoup ! On parle peu de la solitude du dirigeant. Être bien entouré, c’est aussi pouvoir se montrer vulnérable avec des amis ou mentors. Et ce n’est pas qu’une question de performance : travailler avec des gens qu’on respecte, avec qui on rit, avec qui on partage des valeurs, c’est inestimable !

